Géopolitique de la Faim, Action contre la Faim, Puf.
A l’heure où Médecins sans Frontières vient de se voir décerner le Prix Nobel de la Paix, une autre organisation non gouvernementale Action contre la faim apporte une réflexion lucide et instructive sur l’utilisation à des fins politiques et militaires de l’arme alimentaire.
Loin des incantations traditionnelles, condamnant les pays développés, les auteurs de ce livre démontrent avec conviction que les famines restent une arme maniée par les gouvernements. Les principales victimes en sont les minorités rebelles. Plusieurs cas tels ceux de la Corée du Nord, des Albanais du Kosovo, ou de la Somalie illustrent ce constat. Dans sa contribution p.311, Sylvie Brunel souligne que « Le monde peut nourrir le monde » en dépit des discours alarmants et des prophéties tenus depuis une vingtaine d’années.
Ce livre n’hésite pas également à mettre en lumière les aspects négatifs de l’aide alimentaire, notamment la destruction des marchés agricoles locaux, ruinés par la gratuité de l’aide internationale. Or cet ouvrage montre bien les limites des interventions humanitaires, la duplicité des gouvernements du Tiers monde quémandant l’aide alimentaire pour mieux la détourner. Le cas de la Corée du Nord évoqué p.211 ; est à ce titre particulièrement éloquent.
Loin des propos habituels dénonçant le « Nord riche et égoïste », les auteurs de Géopolitique de la Faim exposent la complexité de la question.
Ce travail fort instructif montre que l’action n’empêche nullement de réfléchir...
A l’heure où Médecins sans Frontières vient de se voir décerner le Prix Nobel de la Paix, une autre organisation non gouvernementale Action contre la faim apporte une réflexion lucide et instructive sur l’utilisation à des fins politiques et militaires de l’arme alimentaire.
Loin des incantations traditionnelles, condamnant les pays développés, les auteurs de ce livre démontrent avec conviction que les famines restent une arme maniée par les gouvernements. Les principales victimes en sont les minorités rebelles. Plusieurs cas tels ceux de la Corée du Nord, des Albanais du Kosovo, ou de la Somalie illustrent ce constat. Dans sa contribution p.311, Sylvie Brunel souligne que « Le monde peut nourrir le monde » en dépit des discours alarmants et des prophéties tenus depuis une vingtaine d’années.
Ce livre n’hésite pas également à mettre en lumière les aspects négatifs de l’aide alimentaire, notamment la destruction des marchés agricoles locaux, ruinés par la gratuité de l’aide internationale. Or cet ouvrage montre bien les limites des interventions humanitaires, la duplicité des gouvernements du Tiers monde quémandant l’aide alimentaire pour mieux la détourner. Le cas de la Corée du Nord évoqué p.211 ; est à ce titre particulièrement éloquent.
Loin des propos habituels dénonçant le « Nord riche et égoïste », les auteurs de Géopolitique de la Faim exposent la complexité de la question.
Ce travail fort instructif montre que l’action n’empêche nullement de réfléchir...