24 novembre 2006




Voici un ouvrage décapant et incisif un pamphlet contre les altermondialistes mélange d'anarchistes, d'opportunistes et du reliquat de gauchistes post 68.

Le titre Un si joli monde est bien trouvé, puisque les cénacles altermondialistes ne sont guère reluisant à l'inverse du monde idyllique qu'ils voient dans leur rêves.
Voici donc un ouvrage qui nous plonge dans l'arrière boutique, autant dire le marigot de ces associations comme Droit au logement ou Prochoice. Rivalités de personnes, querelles byzantines, disputes amoureuses sont le lot de ces mouvements complaisament relayés par les médias.

Isabelle Saporta a fait le choix courageux de traiter de ces mouvements fréquemment pour ne pas dire toujours, financés par les deniers publics et qui n'ont aucune représentativité. Un vrai bol d'air.

Laissons parler l'auteur :

L'autre gauche, l'autre politique, l'autre monde : hors des " altermilitants ", tout ne serait qu'arrangements et compromissions. Or, c'est bien la fausse immunité morale des nouveaux gauchistes que ce livre dénonce. Leur prétention à l'absolue pureté aggrave le malaise de la représentation. Leur récupération du " Tous pourris " ne fait que creuser la défiance. L'hyper-médiatisation de leurs combats annule tout engagement efficace. Jouant la conviction contre la liberté, l'intégrisme contre le réformisme, ils cantonnent leurs recrues dans une illusion gratifiante. Ne craignant pas d'être rangée dans le " camp du mal ", Isabelle Saporta révèle ici la petite cuisine interne d'un univers qui, à mille lieues de l'engagement vertueux qui se donne en spectacle dans les médias, écrase impitoyablement le faible sous le pire des despotismes, égotique et narcissique.