Après son essai, La France qui tombe, Nicolas Baverez propose plusieurs pistes de réflexions pour enrayer le déclin de notre pays.
Le déclin de la France n'est plus un objet de débat, mais une réalité. Un fait têtu dont le caractère désagréable ne supprime en rien l'existence. Le problème central qui se pose aux Français et qu'ils devront résoudre en 2007 n'est donc pas : " Où en sommes-nous ? " mais bien : " Que faire ? " Le déclin n'a rien de fatal : il relève d'une succession d'erreurs stratégiques et plus encore de la bulle de mensonge dans laquelle s'est enfermée la vie politique depuis un quart de siècle. De même, le redressement n'a rien d'automatique : il ne dépend que des Français qui doivent s'engager dans un examen de conscience national pour moderniser leur pays. L'objectif est clair : réinventer un modèle français adapté au monde du XXIe siècle. Pour cela sept questions clés devront être tranchées ; la question de l'autorité, donc des institutions ; la question du bien public, donc de l'Etat ; la question de la production, donc de la croissance ; la question du travail, donc du modèle social ; la question de la connaissance, donc de l'innovation ; la question de la liberté, donc de la sécurité ; la question de la France, donc de la nation. Après le temps du diagnostic s'ouvre le temps des propositions. Nicolas Baverez dessine une stratégie de modernisation de la France fondée sur une mécanique de choc et de vitesse, seule à même de lui permettre de rejoindre le peloton de tête des démocraties développées. Avec pour horizon une double réconciliation : celle de la France avec la modernité, condition du relèvement de sa puissance et de sa capacité d'action ; celle des Français avec leur patrie, condition de l'apaisement des passions extrémistes et de la sauvegarde de la démocratie.
L’effondrement de l’Empire soviétique en 1990 a profondément remis en question la place de la France dans le Monde.
Sur le plan mondial : Avec le démantèlement de l’Union soviétique, la France a perdu ce rôle de trait d’union entre les deux Grandes Puissances. Les Etats-Unis n’ont plus besoin de ménager la France. Auparavant la France était un rouage essentiel dans le combat contre « L’Empire du Mal ». Aujourd’hui, les Etats-Unis ne se soucient plus guère de l’avis de leurs alliés. La France était écoutée dans son rôle d’avocat des pays du Tiers Monde, car ces derniers pouvaient basculer dans le camp ennemi, les doléances françaises étaient prises en considération. Maintenant la France est ignorée.
Sur le plan régional : La France jusqu’en 1990, disposait du statut de puissance occupante en Allemagne avec en 1990 plus de 46 000 soldats sur place (Les Forces française d’Allemagne, FFA) et cogérait avec les Alliés, la ville de Berlin-ouest. Avec la fin de la Russie soviétique, l’Allemagne a recouvré sa souveraineté, la France doit se résigner à voir sa prééminence s’affaiblir en Europe.
A plusieurs titres, la France demeure une puissance mondiale. Mais l’émergence de nouveaux acteurs, la fin de la bipolarité remettent en question les fondements même de sa puissance. Trop souvent le pays vit dans l’illusion de sa puissance car si la France tient un discours mondial, ses actions et son influence se contentent d’être régionales.
L’effondrement de l’Empire soviétique en 1990 a profondément remis en question la place de la France dans le Monde.
Sur le plan mondial : Avec le démantèlement de l’Union soviétique, la France a perdu ce rôle de trait d’union entre les deux Grandes Puissances. Les Etats-Unis n’ont plus besoin de ménager la France. Auparavant la France était un rouage essentiel dans le combat contre « L’Empire du Mal ». Aujourd’hui, les Etats-Unis ne se soucient plus guère de l’avis de leurs alliés. La France était écoutée dans son rôle d’avocat des pays du Tiers Monde, car ces derniers pouvaient basculer dans le camp ennemi, les doléances françaises étaient prises en considération. Maintenant la France est ignorée.
Sur le plan régional : La France jusqu’en 1990, disposait du statut de puissance occupante en Allemagne avec en 1990 plus de 46 000 soldats sur place (Les Forces française d’Allemagne, FFA) et cogérait avec les Alliés, la ville de Berlin-ouest. Avec la fin de la Russie soviétique, l’Allemagne a recouvré sa souveraineté, la France doit se résigner à voir sa prééminence s’affaiblir en Europe.
A plusieurs titres, la France demeure une puissance mondiale. Mais l’émergence de nouveaux acteurs, la fin de la bipolarité remettent en question les fondements même de sa puissance. Trop souvent le pays vit dans l’illusion de sa puissance car si la France tient un discours mondial, ses actions et son influence se contentent d’être régionales.