La France en Afrique, Jean-Paul Gourévitch, Acropole, 2006
Jean Paul Gourévitch est un auteur courageux aux écrits forts intéréssants. Cet ouvrage qui fait suite à la L'Afrique, le fric, France, (1997) va contre le politiquement correct ambiant;
Gourévitch à l'image de Stephen Smith dans Négrologie pose les bonnes questions. Si la colonisation avait été aussi abjecte pourquoi les descendants des victimes viendraient-elles en masse demander asile chez leur ancien bourreau ?
Au delà d'un manichéisme simplificateur, l'auteur apporte un éclairage nuancé sur la colonisation du continent noir et dénonce l'instrumentalisation de la misère par des beaux esprits en Occident qui très souvent à l'image d'un françois Xavier vershaeve ne connaissent pas grand chose aux réalités africaines.
Depuis les indépendances, aucun pays africain n'a connu une totale paix civile. Les taches brunes des génocides se sont multipliées sur les cartes : Congo, Rwanda, Liberia, Sierra Leone, Somalie... De calamités naturelles en faillites industrielles, le continent africain vit en marge du développement, alors que l'Afrique ne manque ni de richesses ni d'atouts. Cette image de l'Afrique d'aujourd'hui est-elle explicable par son histoire ? La France est présente depuis cinq siècles sur le continent africain, depuis la traite négrière atlantique jusqu'aux interventions militaires, économiques et diplomatiques actuelles, en passant par la constitution des empires coloniaux, le recrutement de la force noire, l'exploitation des richesses du continent et l'accompagnement de la marche vers les indépendances. Mais son action a été largement travestie, soit par excès de complaisance vis-à-vis de sa mission civilisatrice, soit par la condamnation sans nuances d'une France hier impérialiste et arrogante, aujourd'hui néocolonialiste ou afro-pessimiste. Jean-Paul Gourévitch fait le tri entre les faits historiques et leur interprétation. Il explore aussi des domaines peu balisés : les résistances que l'action de la France a rencontrées en Afrique et dans la métropole, l'image du Blanc en Afrique et de l'Africain dans la société française... La synthèse lucide et documentée qu'il nous livre nous invite à changer notre regard sur l'Afrique, la France, notre passé et notre avenir communs.
Alors que la France a décidé de célébrer l'abolition de l'esclavage et que le débat sur les traites négrières et le rôle positif ou négatif de la colonisation divise la classe politique, une lecture transversale de la présence française en Afrique qui bouscule les tabous de l'Histoire.
Gourévitch à l'image de Stephen Smith dans Négrologie pose les bonnes questions. Si la colonisation avait été aussi abjecte pourquoi les descendants des victimes viendraient-elles en masse demander asile chez leur ancien bourreau ?
Au delà d'un manichéisme simplificateur, l'auteur apporte un éclairage nuancé sur la colonisation du continent noir et dénonce l'instrumentalisation de la misère par des beaux esprits en Occident qui très souvent à l'image d'un françois Xavier vershaeve ne connaissent pas grand chose aux réalités africaines.
Depuis les indépendances, aucun pays africain n'a connu une totale paix civile. Les taches brunes des génocides se sont multipliées sur les cartes : Congo, Rwanda, Liberia, Sierra Leone, Somalie... De calamités naturelles en faillites industrielles, le continent africain vit en marge du développement, alors que l'Afrique ne manque ni de richesses ni d'atouts. Cette image de l'Afrique d'aujourd'hui est-elle explicable par son histoire ? La France est présente depuis cinq siècles sur le continent africain, depuis la traite négrière atlantique jusqu'aux interventions militaires, économiques et diplomatiques actuelles, en passant par la constitution des empires coloniaux, le recrutement de la force noire, l'exploitation des richesses du continent et l'accompagnement de la marche vers les indépendances. Mais son action a été largement travestie, soit par excès de complaisance vis-à-vis de sa mission civilisatrice, soit par la condamnation sans nuances d'une France hier impérialiste et arrogante, aujourd'hui néocolonialiste ou afro-pessimiste. Jean-Paul Gourévitch fait le tri entre les faits historiques et leur interprétation. Il explore aussi des domaines peu balisés : les résistances que l'action de la France a rencontrées en Afrique et dans la métropole, l'image du Blanc en Afrique et de l'Africain dans la société française... La synthèse lucide et documentée qu'il nous livre nous invite à changer notre regard sur l'Afrique, la France, notre passé et notre avenir communs.
Alors que la France a décidé de célébrer l'abolition de l'esclavage et que le débat sur les traites négrières et le rôle positif ou négatif de la colonisation divise la classe politique, une lecture transversale de la présence française en Afrique qui bouscule les tabous de l'Histoire.