Le dernier numéro, 112 de la revue Politique internationale traite de plusieurs sujets notamment la fin de la françafrique et de la compétition énergétique entre la Chine et les Etats-unis en Afrique.
En ce début de xxie siècle, les États-Unis, la Chine et désormais l'Inde doivent relever un défi majeur, celui de leur vulnérabilité pétrolière. Ces trois grands consommateurs d'énergie partagent la même préoccupation : réduire leur dépendance à l'égard du Moyen-Orient, trop instable, tout en s'assurant un approvisionnement régulier en or noir. Au début des années 1990, le pétrole de l'Asie centrale et de la mer Caspienne a suscité la convoitise de Washington, de Pékin et, dans une moindre mesure, de New Delhi. Mais l'enthousiasme pour cette région s'est progressivement émoussé : des incertitudes politiques et juridiques majeures planent sur les États centre-asiatiques et leurs réserves en hydrocarbures se sont révélées sensiblement inférieures aux prévisions initiales. Les trois puissances se tournent donc vers l'Afrique, continent qui, avec 9,4 % des réserves mondiales (comparables à celles de l'Irak), assure aujourd'hui 11,4 % de la production de pétrole de la planète.