Les entreprises chinoises et indiennes sont de plus en plus actives en Afrique subsaharienne, et l’intérêt qu’elles portent à ce continent est bien plus qu’une simple ruée vers les ressources naturelles, indique une nouvelle étude réalisée par la Banque mondiale.
D’après cette étude, intitulée Africa’s Silk Road: China and India’s New Economic Frontier (La Route de la soie en Afrique : Nouvel horizon économique pour la Chine et l’Inde), les exportations de l’Afrique vers l’Asie ont triplé ces cinq dernières années, faisant de celle-ci le troisième partenaire commercial des pays africains (avec une part de 27 %) derrière l’Union européenne (32 %) et les États-Unis (29 %). Les apports d’investissement direct étranger de l’Inde et de la Chine ont également progressé : ceux en provenance de Chine s’élevaient ainsi à 1,18 milliard de dollars au milieu de 2006, indique l’étude.
L’ouvrage présente des données originales établies à l’échelon même des entreprises chinoises et indiennes présentes sur le continent africain, comme l’explique son auteur, Harry Broadman, conseiller économique à la Banque. Il a procédé pour cela à une enquête auprès de 450 firmes chinoises et indiennes à l’échelon de quatre pays — Afrique du Sud, Tanzanie, Ghana et Sénégal — et entrepris les premières études de cas en matière commerciale à être menées sur le terrain au niveau de 16 autres entreprises de la Chine et de l’Inde en Afrique.
Les nouvelles données laissent penser que les entreprises asiatiques commencent à se diversifier. Après les ressources naturelles et le pétrole, elles s’intéressent désormais à toute une gamme de secteurs, une tendance qui pourrait, selon M. Broadman, aboutir à ce que l’Afrique produise des produits plus avancés et aider ainsi la région à participer plus pleinement aux échanges internationaux.
Nombreux sont ceux qui se demandent si le même « miracle » peut se reproduire en Afrique subsaharienne et en Amérique latine. Bien que la progression des flux d’échanges et d’investissements de l’Asie incite à l’optimisme, M. Broadman avertit toutefois qu’il existe des asymétries majeures au niveau des relations économiques entre les deux régions. Les droits comparativement élevés que la Chine et l’Inde appliquent aux produits d’exportation de pointe de l’Afrique, ceux d’une valeur maximum, empêchent les pays africains d’exploiter totalement leurs marchés. C’est ainsi que les exportations de l’Afrique ne représentent que 1,6 % de celles que l’Asie reçoit du reste du monde.
Rapport de la Banque Mondiale, La Route de la soie en Afrique : Nouvel horizon économique pour la Chine et l’Inde
D’après cette étude, intitulée Africa’s Silk Road: China and India’s New Economic Frontier (La Route de la soie en Afrique : Nouvel horizon économique pour la Chine et l’Inde), les exportations de l’Afrique vers l’Asie ont triplé ces cinq dernières années, faisant de celle-ci le troisième partenaire commercial des pays africains (avec une part de 27 %) derrière l’Union européenne (32 %) et les États-Unis (29 %). Les apports d’investissement direct étranger de l’Inde et de la Chine ont également progressé : ceux en provenance de Chine s’élevaient ainsi à 1,18 milliard de dollars au milieu de 2006, indique l’étude.
L’ouvrage présente des données originales établies à l’échelon même des entreprises chinoises et indiennes présentes sur le continent africain, comme l’explique son auteur, Harry Broadman, conseiller économique à la Banque. Il a procédé pour cela à une enquête auprès de 450 firmes chinoises et indiennes à l’échelon de quatre pays — Afrique du Sud, Tanzanie, Ghana et Sénégal — et entrepris les premières études de cas en matière commerciale à être menées sur le terrain au niveau de 16 autres entreprises de la Chine et de l’Inde en Afrique.
Les nouvelles données laissent penser que les entreprises asiatiques commencent à se diversifier. Après les ressources naturelles et le pétrole, elles s’intéressent désormais à toute une gamme de secteurs, une tendance qui pourrait, selon M. Broadman, aboutir à ce que l’Afrique produise des produits plus avancés et aider ainsi la région à participer plus pleinement aux échanges internationaux.
Nombreux sont ceux qui se demandent si le même « miracle » peut se reproduire en Afrique subsaharienne et en Amérique latine. Bien que la progression des flux d’échanges et d’investissements de l’Asie incite à l’optimisme, M. Broadman avertit toutefois qu’il existe des asymétries majeures au niveau des relations économiques entre les deux régions. Les droits comparativement élevés que la Chine et l’Inde appliquent aux produits d’exportation de pointe de l’Afrique, ceux d’une valeur maximum, empêchent les pays africains d’exploiter totalement leurs marchés. C’est ainsi que les exportations de l’Afrique ne représentent que 1,6 % de celles que l’Asie reçoit du reste du monde.
Rapport de la Banque Mondiale, La Route de la soie en Afrique : Nouvel horizon économique pour la Chine et l’Inde