16 septembre 2007


Le système éducatif français est en grande partie fondé sur le primat de la méthode et du brio intellectuel. Quand les Anglo-Saxons attachent une importance capitale au développement de la personnalité à travers le sport ou l’engagement associatif, l’esprit français accorde toujours sa préférence aux activités purement intellectuelles. À la pratique, on préfère la théorie, à l’exemple, l’idée. Le corollaire de cette tradition scolaire française consiste en une prédilection pour le formalisme et l’apparence : l’enseignement, le type d’exercices proposés, la structure des devoirs comme leur présentation témoignent d’un souci égal du fond et de la forme. Ainsi, les épreuves universitaires ne valident pas seulement l’assimilation de connaissances mais aussi l’application d’une méthode.

En effet, contrairement à une idée reçue, la seule connaissance ne saurait suffire à garantir la réussite au concours. Accumuler dans sa tête des bribes puis des monceaux d’économie, de droit, de finances publiques, d’histoire ou de littérature n’est pas le chemin le plus direct vers l’entrée dans la fonction publique. Plus qu’une somme encyclopédique de notions empilées, il est requis du candidat une aptitude à raisonner. Le jury sélectionne par la capacité à organiser, trier, argumenter, analyser ou synthétiser : la connaissance n’est qu’une partie de la note. C’est bien à ce titre que dans la plupart des concours figure toujours une épreuve de méthode. En somme, l’administration cherche d’abord une tête bien faite.


La particularité de cet ouvrage est d’offrir dans un seul tome, les méthodes de huit épreuves présentes aux concours de catégorie A et B. Non seulement il paraît plus pédagogique de prodiguer les mêmes conseils à des endroits différents afin d’encourager le candidat à les mettre enfin en application, mais de plus, il nous semble plus encourageant et honnête de réunir dans un seul livre, des méthodes dont le candidat aura de toute façon besoin pour un seul concours ou un groupe de concours.