14 novembre 2006


Sébastien Spitzer a voulu rédiger ici un "polar géopolitique " à la manière d'Eric Laurent où la grande histoire est racontée par de petites histoires.
Force est de constater que Ennemis intimes est un ouvrage plutôt réussi, le lecteur se prend au jeu et pénêtre dans les arcanes du pouvoir avec les héros de l'ouvrage comme Oliver North.
A mi chemin entre le roman de fiction et un document d'actualité, le livre revient sur les relations ambigues entretenues entre l'Iran et les Etats-Unis depuis 1979.
Ce recit raconte par le menu détail les compromissions des gouvernements successifs avec l'Iran des Mollah.
On notera néanmoins quelques petites erreurs factuelles, comme p.279 où l'auteur affirme que l'Amérique dépend principalement du pétrole du Moyen Orient, une erreur manifeste puisque les importations pétrolières américaines venant de cette région ne dépassent pas 25 % de leur approvisionnement. Mais Ennemis intimes est un roman...